Voici la traduction française d’une prière composée en italien par le Souverain Pontife, à l’intention de la jeunesse féminine catholique d’Italie :
L’âme remplie des plus douces aspirations, nous, « jeunesse en fleur », nous nous prosternons à vos pieds, ô Seigneur Jésus, qui « réjouissez notre jeunesse », pour vous offrir les battements de nos coeurs, comme quelqu’un qui dépose d’une main tremblante une fleur devant votre autel ; nous désirons vous mieux connaître — vérité infinie, seule capable d’étancher notre soif d’idéal — ; vous aimer toujours davantage — bien ineffable, ultime objet de nos désirs les plus élevés — ; et vous suivre de près — modèle suprême de toute perfection.
Que votre présence, comme un souffle suave, nous accompagne dans notre chemin, au milieu d’un monde agité et violent ; que votre pureté immaculée, comme une aube céleste, ne s’efface jamais devant nos yeux, au milieu des bassesses dont le matérialisme régnant nous offense et voudrait nous éblouir ; que votre force toute-puissante et douce soutienne, comme un sûr appui, notre fragilité et secoure notre faiblesse, dans le réseau de malices et de flatteries par lesquelles on voudrait nous séduire.
Nous voulons être comme un rayon lumineux qui éclaire et qui montre ce qu’est une vie de foi ardente et attirante. Dans l’intimité de nos demeures, nous nous appliquerons à être toujours des éléments d’union et d’affection élevés surnaturellement par la grâce ; dans nos relations sociales, nous nous emploierons à tenir toujours bien haut l’emblème de la justice et de l’amour, comme symbole visible d’un programme chrétien de vie ; dans nos études et dans notre travail, nous chercherons à respirer et à inspirer sérénité et joie, comme celui qui répand dans un jardin la plus précieuse des semences ; dans le choix de notre état de vie, nous nous abandonnerons avec la confiance la plus aimante à votre divine volonté. Et, à chaque instant, nous ferons tout ce que nous pouvons pour vivre de prière et de grâce sacramentelle, d’union avec vous et de soumission à votre volonté, et de ce sentiment filial qui doit donner à toutes nos actions une couleur, un arôme, un sceau, qui les rendent saintes et méritoires.
Et vous, ô Marie, Mère très aimante, lis immaculé, écoutez les supplications de vos filles, humbles fleurs des champs comme perdues dans les prairies du monde, mais qui dressent leurs tiges pour s’offrir devant l’autel du Seigneur ; présentez-nous, vous notre toute-puissante avocate, et donnez-nous, toute notre vie, de pouvoir imiter très fidèlement vos vertus, pour la plus grande gloire de votre très cher Fils, qui, avec le Père et le Saint-Esprit, vit et règne dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il !
S. S. Pie XII a bien voulu attacher à la récitation de cette prière une indulgence-partielle de trois ans.
Source:
Discorsi e Radiomessaggi di Sua Santità Pio XII, XX,
Ventesimo anno di Pontificato, 2 marzo – 9 ottobre 1958, pp. 533-534.
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